Page 99 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                            ARABES





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         Joha éprouva le besoin de pisser et s'accroupit pour
      cela. Mais une petite fontaine coulait à côté des cabi-
      nets et notre homme, confondant son bruit avec           le
      sien, demeura toute la journée dans cette position.
         Le soir venu sa femme lui cria      :
         — Eh   ! mon ami,    tu restes bien longtemps    !
        — ?s'entends-tu pas que je n'ai pas fini ?




         Un djibli venu à Fès vendre ses figues dépensa une
      partie du bénéfice au quartier réservé de Moulav Abdal-
      lah.
         Quelques jours après être rentré dans son village,
      il s'aperçut que la putain lui avait laissé un souvenir.
        >'e sachant comment se soigner,      il  alla tmontrer sa
      verge à un voisin.
        — J'ai mal au zeb,       lui  dit-il. Xe connais-tu pas
      un remède ?
         L'autre réfléchit 'longtemps, remua ses souvenirs et
      finit par dire  :
         — J'ai eu l'année dernière mal à une dent et me
      la suis fait arracher par le barbier. Fais de même.




         Des voleurs entrèrent une nuit dans une maison où
      des époux commençaient        à s'endormir.
         Mais  il n'y avait pas grand'chose à dérober.
        — Rattrapons-nous sur les habitants, proposa l'un
      des  voleurs. Tuons l'homme,       égorgeons le mouton,
      festoyons joyeusement, puis violons la femme à tour de
      rôle en tirant à la courte paille lequel commencera.
         Ainsi en fut-il décidé.
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