Page 218 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
3-C
On raconte qu'Imroul Qaïs avait juré de n'épouser
qu'une femme qui lui répondrait d'une manière
satisfaisante à la question : « Qu'est-ce que huit,
quatre et deux ? »
Toutes répondirent : a C'est quatorze. » Mais Qaïs
n'était pas satisfait.
Un jour, il posa cette question à la fille d'un Arabe
du désert qu'il rencontra en voyage.
— Huit, ce sont les pis de la chienne, répondit
l'adolescente ; quatre, ce sont ceux de la chamelle, et
deux, les seins de la femme.
— A la bonne heure, dit Qaïs, qui la demanda
aussitôt en msariage.
3-C
Le sage Lokman vit un jour un homme commettre
l'adultère avec une femme de la tribu des Bnou
Kerker.
Le mari rentrant à l 'improviste, la femme infidèle
cacha son amant dans un coffre.
Comme la tribu se remettait en marche, l'épouse
demanda à son mari de porter sur sa tête le coffre
011 était l'homme et qu'elle disait plein de ses parures
et vêtements.
Au bout de quelque temps de route, l'amant ne
put se retenir de pisser et J'urine -coula sur la tête du
mari.
— Qu'est-ce que cette eau qui coule ? fit celui-ci.
— J'ai mis là-dedans mes flacons d'eau de roses
et mes parfums, dit la femme. L'un d'eux a dû se
casser...
— C'est salé... constata le mari.
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