Page 215 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
3^(
Une hyène prit un jour un renard et l'emporta
dans sa gueule pour le dévorer.
Le renard se mit aloro à injurier vivement la bête
fauve en la couvrant de toutes sortes de mots outra-
geants et en invoquant la justice céleste.
— Tu es bien audacieux, vil renard, d'oser me par-
ler ainsi, à moi ! s'écria l'hyène, outrée de cette
impertinence.
Mais, en disant ces mots, elle desserra les dents et
lâcha le renard qui s'enfuit aussitôt.
3-C
On vola un jour à quelqu'un la porte de sa maison.
Alors il alla arracher celle d'une mosquée et l'em-
porta sur son dos.
— Que fais-lu ? lui cria-t-on, stupéfait.
— Le propriétaire de cette maison, dit-il, connaît,
puisqu'il sait tout, le voleur de ma porte. Moi, je
lui prends la sienne à la place.
La femme de Goha tomba un jour à l'eau.
On partit à sa recherche. Les gens la cherchaient
en aval du lieu de l'accident, jugeant qu'elle avait été
emportée par le courant.
Mais Goha, lui, remonta la rivière en amont, et
comme on s'étonnait :
— Mon épouse, dit-il, avait si mauvais caractère
que, par esprit de contradiction, elle n'aura pas man-
qué de remonter le fil de l'eau.
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