Page 216 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
3-C
Un lourdaud, invité à dîner chez quelqu'un, racon-
tait une histoire qui lui était arrivée, assurait-il,
dans un désert.
— J'y trouvai un puits où je descendis, descendis,
descendis longtemps, descendis...
Et il répétait sans cesse ce mot.
— Enfln, ajouta-t-il, je trouvai au fond une grosse
pierre que je plaçai sur mon épaule, et je me mis à
remonter...
— Arrête-toi là, lui dit quelqu'un. Tu as mis si
longtemps à descendre alors que tu n'étais pas chargé,
que tu passeras bien du temps à remonter en portant
ta grosse pierre... Nous y serons encore demain
matin...
>-C
Une femme disait à son mari qu'elle ne recevait
aucune des provisions qu'il lui faisait porter par son
apprenti. En réalité, elle mangeait le tout avec son
amant.
Un jour, il lui apporta lui-môme à dîner. Mais
pendant son absence, l'amant et la femme infidèle
mangèrent presque tout. Le mari revint avec un hôte
invité et dut ressortir pour acheter ce qui manquait.
II avait une bonne dose de patience et de naïveté !
Pendant son absence, la femme dit à l'invité :
— Mon mari est allé chercher du savon pour te
faire entrer dans le c... le gros manche â(i ce qandil
(grande lampe en cuivre). C'est un vicieux et un
sadique.
L'hôte, trouvant la chose peu de son goût, se hâta
de fuir cette étrange maison.
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