Page 213 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
Chassé de la cour d'un Sultan par les intrigues
d'un vizir jaloux, un poète r^nit en s'en allant un
manuscrit à ce rival en lui disant :
— C'est le meilleur et le plus amusant de mes
contes. Remets-le au Sultan un jour oii il sera de
très mauvaise humeur. Cela ne manquera pas d'amé-
liorer celle-ci et de le distraire.
C'était une violente satire contre le roi. Un jour
que celui-ci était en colère et fort sombre, le vizir lui
remit ce manuscrit. Dès qu'il y eut jeté les yeux, le
Sultan s'emporta davantage encere et disgracia le
vizir.
Ainsi fut vengé le poète.
Si Djeha entra un jour dans un jardin et se mit
à manger du raisin.
Tout à coup, le propriétaire survint et demanda à
l'intrus ce qu'il faisait là.
— J'avais la colique, inventa Djeha, et je suis
entré ici pour me soulager à l'abri des promeneurs
de la route.
— Si c'est vrai, dit le propriétaire, montre-moi
ce que tu as fait.
Fort embarrassé, Si Djeha chercha par terre, et
finit par trouver une crotte d'âne.
— Menteur s'écria l'homme. Fais-tu des excré-
!
ment<i d'âne ?
Alors Si Djeha tira de son pantalon un instrument
gigantesque et dit au propriétaire du jardin :
— Pourquoi pas ? Mon zeb n'est-il pas aussi grand
que celui d'un âne ?
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