Page 120 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
P. 120
de qui toutes les heures étaient
réglées, ne pouvant l’écouter plus
longtemps, se leva, et comme il voulait
absolument entendre la suite de
l’histoire du génie et du pêcheur, il
avertit la sultane de se préparer à la
lui raconter la nuit suivante
Dinarzade se dédommagea cette nuit de
la précédente : elle
se réveilla longtemps avant le jour, et
appelant Scheherazade :
« Ma sœur, lui dit-elle, si vous ne
dormez pas, je vous supplie de
nous raconter la suite de l’histoire du
pêcheur et du génie ; vous
savez que le sultan souhaite autant que
moi de l’entendre. - Je
vais, répondit la sultane, contenter sa
curiosité et la vôtre. »
Alors, s’adressant à Schahriar : Sire,
poursuivit-elle, sitôt que le
pêcheur eut fini l’histoire du roi grec
et du médecin Douban, il
en fit l’application au génie qu’il
tenait toujours enfermé dans le
vase.
« Si le roi grec, lui dit-il, eût voulu
laisser vivre le médecin,
Dieu l’aurait aussi laissé vivre lui-
même ; mais il rejeta ses plus
humbles prières, et Dieu l’en punit. Il
en est de même de toi, ô