Page 122 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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délivrerai pas ; c’est trop raisonner :
je vais te précipiter au fond
de la mer. - Encore un mot, pêcheur,
s’écria le génie ; je te
promets de ne te faire aucun mal ; bien
éloigné de cela, je
t’enseignerai un moyen de devenir
puissamment riche. »
L’espérance de se tirer de la pauvreté
désarma le pêcheur :
« Je pourrais t’écouter, dit-il, s’il y
avait quelque fonds à faire
sur ta parole. Jure-moi par le grand
nom de Dieu que tu feras de
bonne foi ce que tu dis, et je vais
t’ouvrir le vase ; je ne crois pas
que tu sois assez hardi pour violer un
pareil serment. » Le génie
le fit, et le pêcheur ôta aussitôt le
couvercle du vase. Il en sortit à
l’instant de la fumée, et le génie
ayant repris sa forme de la
même manière qu’auparavant, la première
chose qu’il fit fut de
jeter, d’un coup de pied, le vase dans
la mer. Cette action effraya
le pêcheur : « Génie, dit-il, qu’est-ce
que cela signifie ? Ne vou-
lez-vous pas garder le serment que vous
venez de faire ? Et dois-
je vous dire ce que le médecin Douban
disait au roi grec : « Lais-