Page 124 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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dire, de blancs, de rouges, de bleus et
de jaunes. Il jeta ses filets,
et en amena quatre, dont chacun était
d’une de ces couleurs.
Comme il n’en avait jamais vu de
pareils, il ne pouvait se lasser
de les admirer ; et jugeant qu’il en
pourrait tirer une somme
assez considérable, il en avait
beaucoup de joie : « Emporte ces
poissons, lui dit le génie, et va les
présenter à ton sultan ; il t’en
donnera plus d’argent que tu n’en as
manié en toute ta vie. Tu
pourras venir tous les jours pêcher en
cet étang ; mais je
t’avertis de ne jeter tes filets qu’une
fois chaque jour ; autrement
il t’en arrivera du mal, prends-y garde
; c’est l’avis que je te
donne : si tu le suis exactement, tu
t’en trouveras bien. » En di-
sant cela, il frappa du pied la terre,
qui s’ouvrit, et se referma
après l’avoir englouti.
Le pêcheur, résolu de suivre de point
en point les conseils
du génie, se garda bien de jeter une
seconde fois ses filets. Il
reprit le chemin de la ville, fort
content de sa pêche et faisant