Page 121 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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génie ! si j’avais pu te fléchir et
              obtenir de toi la grâce que je te
              demandais, j’aurais présentement pitié
              de l’état où tu es ; mais
              puisque, malgré l’extrême obligation
              que tu m’avais de t’avoir
              mis en liberté, tu as persisté dans la
              volonté de me tuer, je dois,
              à mon tour, être impitoyable. Je vais,
              en te laissant dans ce vase
              et en te rejetant à la mer, t’ôter
              l’usage de la vie jusqu’à la fin des
              temps : c’est la vengeance que je
              prétends tirer de toi. »

              « - Pécheur, mon ami, répondit le
              génie, je te conjure en-
              core une fois de ne pas faire une si
              cruelle action. Songe qu’il
              n’est pas honnête de se venger, et
              qu’au contraire il est louable
              de rendre le bien pour le mal ; ne me
              traite pas comme Imama
              traita autrefois Ateca. - Et que fit
              Imama à Ateca ? répliqua le
              pêcheur. - Oh ! si tu souhaites de le
              savoir, repartit le génie,
              ouvre-moi ce vase ; crois-tu que je
              sois en humeur de faire des
              contes dans une prison si étroite ? Je
              t’en ferai tant que tu vou-
              dras quand tu m’auras tiré d’ici. -
              Non, dit le pécheur, je ne te
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