Page 126 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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en attendant le jour qui va paraître
bientôt, de me raconter
l’histoire du pêcheur ; je suis dans
une extrême impatience de
l’entendre. Scheherazade, avec la
permission du sultan, la reprit
aussitôt de cette sorte :
Sire, je laisse à penser à votre
majesté quelle fut la surprise
du sultan lorsqu’il vit les quatre
poissons que le pêcheur lui pré-
senta. Il les prit l’un après l’autre
pour les considérer avec atten-
tion, et après les avoir admirés assez
longtemps : « Prenez ces
poissons, dit-il à son premier vizir,
et les portez à l’habile cuisi-
nière que l’empereur des Grecs m’a
envoyée ; je m’imagine
qu’ils ne seront pas moins bons qu’ils
sont beaux. » Le vizir les
porta lui-même à la cuisinière, et les
lui remettant entre les
mains : « Voilà, lui dit-il, quatre
poissons qu’on vient d’apporter
au sultan, il vous ordonne de les lui
apprêter. » Après s’être ac-
quitté de sa commission, il retourna
vers le sultan son maître,
qui le chargea de donner au pêcheur
quatre cents pièces d’or de
sa monnaie ; ce qu’il exécuta très-
fidèlement. Le pêcheur, qui