Page 252 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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libérer de quel côté je tournerais mes
              pas, cet autre calender que
              voici près de moi arriva aussi en
              voyageur. Il me salue, je le sa-
              lue de même. « À vous voir, lui dis-je,
              vous êtes étranger comme
              moi. » Il me répond que je ne me trompe
              pas. Dans le moment
              qu’il me fait cette réponse, le
              troisième calender que vous voyez
              survient. Il nous salue et fait
              connaître qu’il est aussi étranger et
              nouveau venu à Bagdad. Comme frères
              nous nous joignons en-
              semble, et nous résolvons de ne nous
              pas séparer.

              « Cependant il était tard, et nous ne
              savions où aller loger
              dans une ville où nous n’avions aucune
              habitude, et où nous
              n’étions jamais venus. Mais notre bonne
              fortune nous ayant
              conduits devant votre porte, nous avons
              pris la liberté de frap-
              per ; vous nous avez reçus avec tant de
              charité et de bonté que
              nous ne pouvons assez vous en
              remercier. Voilà, madame, ajou-
              ta-t-il, ce que vous m’avez commandé de
              vous raconter : pour-
              quoi j’ai perdu mon œil droit, pourquoi
              j’ai la barbe et les sour-
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