Page 256 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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qui conviennent à un prince. Mais une
              chose que j’aimais beau-
              coup et à quoi je réussissais
              principalement, c’était à former les
              caractères de notre langue arabe. J’y
              fis tant de progrès que je
              surpassai tous les maîtres écrivains de
              notre royaume qui
              s’étaient acquis le plus de réputation.

              « La renommée me fit plus d’honneur que
              je ne méritais.
              Elle ne se contenta pas de semer le
              bruit de mes talents dans les
              états du roi mon père, elle le porta
              jusqu’à la cour des Indes,
              dont le puissant monarque, curieux de
              me voir, envoya un am-
              bassadeur avec de riches présents pour
              me demander à mon
              père, qui fut ravi de cette ambassade
              pour plusieurs raisons. Il
              était persuadé que rien ne convenait
              mieux à un prince de mon
              âge que de voyager dans les cours
              étrangères, et d’ailleurs il était
              bien aise de s’attirer l’amitié du
              sultan des Indes. Je partis donc
              avec l’ambassadeur, mais avec peu
              d’équipage, à cause de la
              longueur et de la difficulté des
              chemins.
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