Page 258 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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bien que ces voleurs ne manquèrent pas
              de venir à nous hardi-
              ment. N’étant pas en état de repousser
              la force par la force, nous
              leur dîmes que nous étions des
              ambassadeurs du sultan des In-
              des et que nous espérions qu’ils ne
              feraient rien contre le res-
              pect qu’ils lui devaient. Nous crûmes
              sauver par-là notre équi-
              page et nos vies ; mais les voleurs
              nous répondirent insolem-
              ment : « Pourquoi voulez-vous que nous
              respections le sultan
              votre maître ? nous ne sommes pas ses
              sujets et nous ne som-
              mes pas même sur ses terres. » En
              achevant ces paroles, ils nous
              enveloppèrent et nous attaquèrent. Je
              me défendis le plus long-
              temps qu’il me fut possible ; mais me
              sentant blessé et voyant
              que l’ambassadeur, ses gens et les
              miens avaient tous été jetés
              par terre, je profitai du reste des
              forces de mon cheval, qui avait
              aussi été fort blessé, et je m’éloignai
              d’eux. Je le poussai tant
              qu’il put me porter ; mais venant tout
              à coup à manquer sous
              moi, il tomba raide mort de lassitude
              et du sang qu’il avait per-
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