Page 260 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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le continua dans ces termes :
« Me voilà donc, madame, dit le
calender, seul, blessé, des-
titué de tout secours, dans un pays qui
m’était inconnu. Je
n’osai reprendre le grand chemin, de
peur de retomber entre les
mains de ces voleurs. Après avoir bandé
ma plaie, qui n’était pas
dangereuse, je marchai le reste du jour
et j’arrivai au pied d’une
montagne, où j’aperçus à demi-côte
l’ouverture d’une grotte : j’y
entrai et j’y passai la nuit peu
tranquillement, après avoir man-
gé quelques fruits que j’avais cueillis
en mon chemin.
« Je continuai de marcher le lendemain
et les jours sui-
vants, sans trouver d’endroit où
m’arrêter. Mais au bout d’un
mois je découvris une grande ville
très-peuplée et située
d’autant plus avantageusement qu’elle
était arrosée, aux envi-
rons, de plusieurs rivières, et qu’il y
régnait un printemps per-
pétuel.
« Les objets agréables qui se
présentèrent alors à mes yeux