Page 262 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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augmenta mes chagrins. « Gardez-vous
bien, me dit-il, de faire
confidence à personne de ce que vous
venez de m’apprendre,
car le prince qui règne en ces lieux
est le plus grand ennemi
qu’ait le roi votre père, et il vous
ferait sans doute quelque ou-
trage, s’il était informé de votre
arrivée en cette ville. Je ne dou-
tai point de la sincérité du tailleur
quand il m’eut nommé le
prince. Mais comme l’inimitié qui est
entre mon père et lui n’a
pas de rapport avec mes aventures, vous
trouverez bon, ma-
dame, que je la passe sous silence.
« Je remerciai le tailleur de l’avis
qu’il me donnait, et lui
témoignai que je me remettais
entièrement à ses bons conseils
et que je n’oublierais jamais le
plaisir qu’il me ferait. Comme il
jugea que je ne devais pas manquer
d’appétit, il me fit apporter
à manger et m’offrit même un logement
chez lui, ce que
j’acceptai.
« Quelques jours après mon arrivée,
remarquant que j’étais