Page 51 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Scheherazade, en cet endroit,
              s’apercevant qu’il était jour, et
              sachant que le sultan se levait de
              grand matin pour faire sa prière et
              tenir son conseil, cessa de parler. «
              Bon Dieu ! ma sœur, dit alors
              Dinarzade, que votre conte est
              merveilleux !
              -La suite en est encore plus
              surprenante, répondit Scheherazade ; et
              vous en tomberiez d’accord, si le
              sultan voulait me laisser vivre encore
              aujourd’hui, et me donner la permission
              de vous la raconter la nuit prochaine.
              » Schahriar, qui avait écouté
              Scheherazade avec plaisir, dit en lui-
              même : « J’attendrai jusqu’à demain ;
              je la ferai toujours bien mourir quand
              j’aurai entendu la fin de son conte. »
              Ayant donc pris la résolution de ne pas
              faire ôter la vie à Scheherazade ce
              jour-là, il se leva pour faire sa
              prière et aller au conseil.
               Pendant ce temps-là, le grand vizir
              était dans une inquiétude cruelle : au
              lieu de goûter la douceur du sommeil,
              il avait passé la nuit à soupirer et à
              plaindre le sort de sa fille, dont il
              devait être le bourreau. Mais si dans
              cette triste attente il craignait la
              vue du sultan, il fut agréablement
              surpris, lorsqu’il vit que ce prince
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