Page 54 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Quand il arriva chez lui, sa femme et
              ses enfants le reçurent avec toutes les
              démonstrations d’une joie parfaite ;
              mais au lieu de les em-brasser de la
              même manière, il se mit à pleurer si
              amèrement, qu’ils jugèrent bien qu’il
              lui était arrivé quelque chose
              d’extraordinaire. Sa femme lui demanda
              la cause de ses larmes et de la vive
              douleur qu’il faisait éclater : « Nous
              nous réjouissons, disait-elle, de votre
              retour, et cependant vous nous alarmez
              tous par l’état où nous vous voyons.
              Expliquez-nous, je vous prie, le sujet
              de votre tristesse.
              - Hélas ! répondit le mari, le moyen
              que je sois dans une autre situation ?
              je n’ai plus qu’un an à vivre. » Alors
              il leur raconta ce qui s’était passé
              entre lui et le génie, et leur apprit
              qu’il lui avait donné parole de
              retourner au bout de l’année recevoir
              la mort de sa main.
               Lorsqu’ils entendirent cette triste
              nouvelle, ils commencèrent tous à se
              désoler. La femme poussait des cris
              pitoyables en se frappant le visage et
              en s’arrachant les cheveux ; les
              enfants,fondant en pleurs, faisaient
              retentir la maison de leurs
              gémissements ; et le père, cédant à la
              force du sang, mêlait ses larmes à
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