Page 97 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Schahriar, et se tut : « En vérité, ma
sœur, dit alors Dinarzade, je ne sais
où vous allez prendre tant de belles
choses.
- Vous en entendrez bien d’autres
demain, répondit Scheherazade, si le
sultan, mon maître, a la bonté de me
prolonger encore la vie. » Schahriar,
qui ne désirait pas moins ardemment que
Dinarzade d’entendre la suite de
l’histoire du médecin Douban, n’eut
garde de faire mourir la sultane ce
jour-là.
La douzième nuit était déjà fort
avancée, lorsque Dinarzade, s’étant
réveillée, s’écria : « Ma sœur, si vous
ne dormez pas, je vous supplie de
continuer l’agréable histoire du roi
grec et du médecin Douban.
- Je le veux bien, répondit
Scheherazade. » En même temps, elle en
reprit le fil de cette sorte :
Sire, le pêcheur, parlant toujours au
génie qu’il tenait enfermé dans le
vase, poursuivit ainsi : « Le médecin
Douban se leva, et, après avoir fait
une profonde révérence, dit au roi
qu’il jugeait à propos que sa majesté
montât à cheval, et se rendît à la
place pour jouer au mail. Le roi fit ce
qu’on lui disait ; et lors qu’il fut
dans le lieu destiné à jouer au mail à
cheval, le médecin s’approcha de lui