Page 98 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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avec le mail qu’il avait préparé, et le
              lui présentant : « Tenez, sire, lui
              dit-il, exercez-vous avec ce mail, en
              poussant cette boule avec, par la
              place, jusqu’à ce que vous sentiez
              votre main et votre corps en sueur.
              Quand le remède que j’ai enfermé dans
              le manche de ce mail sera échauffé par
              votre main, il vous pénétrera par tout
              le corps ; et sitôt que vous suerez,
              vous n’aurez qu’à quitter cet exercice
              : car le remède aura fait son effet.
              Dès que vous serez de retour en votre
              palais, vous entrerez au bain, et vous
              vous ferez bien laver et frotter ; vous
              vous coucherez ensuite ; et en vous
              levant demain matin, vous serez guéri.
              »
              « Le roi prit le mail, et poussa son
              cheval après la boule qu’il avait
              jetée. Il la frappa ; et elle lui fut
              renvoyée par les officiers qui jouaient
              avec lui ; il la refrappa, et enfin le
              jeu dura si longtemps, que sa main en
              sua, aussi bien que tout son corps.
              Ainsi, le remède enfermé dans le manche
              du mail opéra comme le médecin l’avait
              dit. Alors, le roi cessa de jouer, s’en
              retourna dans son palais, entra au
              bain, et observa très exactement ce qui
              lui avait été prescrit. Il s’en trouva
              fort bien : car le lendemain, en se
              levant, il s’aperçut, avec autant
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