Page 99 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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d’étonnement que de joie, que sa lèpre
              était guérie, et qu’il avait le corps
              aussi net que s’il n’eût jamais été
              attaqué de cette maladie. D’abord qu’il
              fut habillé, il entra dans la salle
              d’audience publique, où il monta sur
              son trône, et se fit voir à tous ses
              courtisans, que l’empressement
              d’apprendre le succès du nouveau remède
              y avait fait aller de bonne heure.
              Quand ils virent le roi parfaitement
              guéri, ils en firent tous paraître une
              extrême joie.
               Le médecin Douban entra dans la salle
              et alla se prosterner au pied du trône,
              la face contre terre. Le roi l’ayant
              aperçu, l’appela, le fit asseoir à son
              côté, et le montra à l’assemblée, en
              lui donnant publiquement toutes les
              louanges qu’il méritait. Ce prince n’en
              demeura pas là ; comme il régalait ce
              jour-là toute sa cour, il le fit manger
              à sa table, seul avec lui… » À ces
              mots, Scheherazade, remarquant qu’il
              était jour, cessa de poursuivre son
              conte :
               « Ma sœur, dit Dinarzade, je ne sais
              quelle sera la fin de cette histoire,
              mais j’en trouve le commencement
              admirable.
              - Ce qui reste à raconter en est le
              meilleur, répondit la sultane ; et je
              suis assurée que vous n’en
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