Page 103 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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grec, dit Dinarzade, d’avoir eu la
fermeté de rejeter la fausse accusation
de son vizir.
- Si vous louez aujourd’hui la fermeté
de ce prince, interrompit Scheherazade,
vous condamnerez demain sa faiblesse,
si le sultan veut bien que j’achève de
raconter cette histoire. » Le sultan,
curieux d’apprendre en quoi le roi grec
avait eu de la faiblesse, différa
encore la mort de la sultane.
« Ma sœur, s’écria Dinarzade sur la fin
de la quatorzième nuit, si vous ne
dormez pas, je vous supplie, en
attendant le jour qui paraîtra bientôt,
de reprendre l’histoire du pêcheur ;
vous en êtes demeurée à l’endroit où le
roi grec soutient l’innocence du
médecin Douban, et prend si fortement
son parti.
- Je m’en souviens, répondit
Scheherazade ; vous allez entendre la
suite : »
Sire, continua-t-elle, en adressant
toujours la parole à Schahriar, ce que
le roi grec venait de dire touchant le
roi Sindbad piqua la curiosité du
vizir, qui lui dit : « Sire, je supplie
votre majesté de me pardonner si j’ai
la hardiesse de lui demander ce que le
vizir du roi Sindbad dit à son maître
pour le détourner de faire mourir le
prince son fils. » Le roi grec eut la