Page 105 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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convinrent qu’il fallait que ce fût le
              perroquet qui eût fait ces mauvais
              rapports.
               « Prévenue de cette opinion, la femme
              chercha dans son esprit un moyen de
              détruire les soupçons de son mari, et
              de se venger en même temps du perroquet
              ; elle le trouva. Son mari étant parti
              pour faire un voyage d’une journée,
              elle commanda à une esclave de tourner
              pendant la nuit, sous la cage de
              l’oiseau, un moulin à bras ; à une
              autre de jeter de l’eau en forme de
              pluie par le haut de la cage ; et à une
              troisième, de prendre un miroir et de
              le tourner devant les yeux du
              perroquet, à droite et à gauche, à la
              clarté d’une chandelle. Les esclaves
              employèrent une grande partie de la
              nuit à faire ce que leur avait ordonné
              leur maîtresse, et elles s’en
              acquittèrent fort adroitement.
               « Le lendemain, le mari étant de
              retour, fit encore des questions au
              perroquet sur ce qui s’était passé chez
              lui ; l’oiseau lui répondit : « Mon
              maître les éclairs, le tonnerre et la
              pluie m’ont tellement incommodé toute
              la nuit, que je ne puis vous dire ce
              que j’en ai souffert. » Le mari, qui
              savait fort bien qu’il n’avait ni plu
              ni tonné cette nuit-là, demeura
              persuadé que le perroquet ne disant pas
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