Page 107 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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- Attendez, interrompit le sultan,
              achevez l’entretien du roi grec avec
              son vizir, au sujet du médecin Douban,
              et puis vous continuerez l’histoire du
              pêcheur et du génie.
              - Sire, repartit Scheherazade, vous
              allez être obéi. » En même temps elle
              poursuivit de cette manière :
               « Quand le roi grec, dit le pêcheur au
              génie, eut achevé l’histoire du
              perroquet : Et vous, vizir, ajouta-t-
              il, par l’envie que vous avez conçue
              contre le médecin Douban, qui ne vous a
              fait aucun mal, vous voulez que je le
              fasse mourir ; mais je m’en garderai
              bien, de peur de m’en repentir, comme
              ce mari d’avoir tué son perroquet.
               Le pernicieux vizir était trop
              intéressé à la perte du médecin Douban
              pour en demeurer là. : « Sire,
              répliqua-t-il, la mort du perroquet
              était peu importante, et je ne crois
              pas que son maître l’ait regretté
              longtemps. Mais pourquoi faut-il que la
              crainte d’opprimer l’innocence vous
              empêche de faire mourir ce médecin ! Ne
              suffit-il pas qu’on l’accuse de vouloir
              attenter à votre vie, pour vous
              autoriser à lui faire perdre la sienne
              ? Quand il s’agit d’assurer les jours
              d’un roi, un simple soupçon doit passer
              pour une certitude, et il vaut mieux
              sacrifier l’innocent que sauver le
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