Page 111 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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- Je vous tirerai demain d’inquiétude,
répondit la sultane, si le sultan veut
bien que je vive jusqu’à ce temps-là.
Schahriar, curieux d’apprendre le
dénouement de cette histoire, prolongea
encore la vie de Scheherazade.
Dinarzade avait tant d’envie d’entendre
la fin de l’histoire du jeune prince,
qu’elle se réveilla cette nuit plus tôt
qu’à l’ordinaire : « Ma sœur, dit-elle,
si vous ne dormez pas, je vous prie
d’achever l’histoire que vous
commençâtes hier ; je m’intéresse au
sort du jeune prince, et je meurs de
peur qu’il ne soit mangé par l’ogresse
et ses enfants. » Schahriar ayant
marqué qu’il était dans la même crainte
: « Hé bien ! sire, dit la sultane, je
vais vous tirer de peine.
« Après que la fausse princesse des
Indes eut dit au jeune prince de se
recommander à Dieu, comme il crut
qu’elle ne lui parlait pas sincèrement
et qu’elle comptait sur lui comme s’il
eût déjà été sa proie, il leva les
mains au ciel, et dit : « Seigneur, qui
êtes tout-puissant, jetez les yeux sur
moi, et me délivrez de cette ennemie. »
À cette prière, la femme de l’ogre
rentra dans la masure, et le prince
s’en éloigna avec précipitation.
Heureusement il retrouva son chemin, et
arriva sain et sauf auprès du roi son