Page 136 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES




        — • Sur la tombe de ma femme      I Par Allah  ! que dis-
      tu ?
        — Hélas 1 oui, ta femme est morte de chagrin.
        — De chagrin ? Que veux-tu dire ?
        — Elle est morte de la douleur qu'elle éprouva de
      la mort de ton     fils.
            ! ?  ! P  !
        — Ta    maison    setait  écroulée  et une    poutre  l'a
      assommé. C'était écrit.
        — Je n'ai plus faim. Finis le repas tout seul.

                                 3-C



        Joha habitait à côté d'un juif.     Celui-ci, de l'autre
     côté du mur, entendit un jour Joha qui priait       :
        — Seigneur, mon Dieu      ! Récompense ton serviteur.
      Donne-moi une bourse de cent pièces d'or. Pas une
     de moins. S'il y en a moins, je ne l'accepterai pas.
        Entendant cela, le juif, voulant s'amu?er et le pren-
     dre au mot, jeta par-dessus le mur une bourse conte-
      nant  99  pièces d'or.
        Joha les empocha      en louant     le  Seigneur    sans
     avoir l'air de se b'ouvenir de la restriction qu'il avïdt
     faite.
        AJors le juif, qui la trouvait mauvaise,     se présenta
     chez lui et lui dit   :
        — Rends-'moi ma bourse.
        — Quelle bourse ? Que veux-tu dire P
        — Tu sais Irè^ bien ce que je veux dire. Rends-moi
     l'argent.  C'était une plaisanterie.
        — Allons chez le cadi, déclara Joha, qui refusa de
     rien rendre.
        — Allons-y.
        Ils partirent donc ensemble. Le jiâf était monté sur
     un âne et avait un beau manteau.
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