Page 137 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
— Je suis fatigué, dit Joha à mi-chemin. Il fait
chaud. Laisse-moi monter pour le reste de la route
sur ton âne.
Le juif lui prêta son âne.
— Si ton manteau te gêne, je puis te le porter,
poursuivit Joha.
Le juif lui remit son manteau.
Ils arrivèrent ainsi devant le juge ; et le juif
raconta l'histoire.
— Ce juif est un menteur, s'écria alprs Joha. Il
est si menteur, seigneur cadi, qu'il est capable de pré-
tendre que mon âne et mon manteau même sont à lui.
— Mais certainement !... s'écria le juif, complète-
ment abasourdi de tant d'audace. Mais certainement !...
— Tu vois ce que je disais, poursuivit cyniquement
Joha auquel le cadi donna raison.
Ainsi, le pauvre juif perdit sa bourse, son âne, son
manteau. En outre, le juge lui fît donner loo coups
de bâton pour faux témoignage.
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Si Djeha coupait une branche d'arbre avec &a hache
tout en restant assis à califourchon sur cette branche.
— Tu vas tomber, lui dit un passant qui le vit
dans cette position absurde.
La chose se produisit, en effet, comme cet homme
l'avait annoncé !
Alors Si Djeha, encore tout contusionné, se met à
courir après le passant, le rejoint et lui dit :
— Tu es vraiment très intelligent d'avoir prédit
d'avance si exactement ce qui m'est arrivé ! Puisque
tu es prophète, dis-moi donc quand je mourrai.
— Au dixième pet de ton âne, dit l'homme, s'il
pèle en descendant la côte.
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