Page 140 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
son et quand Giafar eut assisté au même spectacle
il
ne put se retenir de poser une question,
ce qui 'lui
valut à lui aussi des coups de bâton.
Le lendemain, Abou Nowas et Giafar ayant raconté
1 allaire au calife Haroun Ar Rachid,
celui-ci résolut
de visiter l'étrange demeure
et s'y rendit, la nuit
venue, avec eux.
Tout se passa de même. Mais le maître de
la mai-
son avait reconnu le
calife. Quand Haroun l'intem-o-
gea, il lui dit
o
— Je ne puis te bâtonner comme
les autr€s ô
emir des croyants et je vais
! te raconter mon his-
toire. Sache que cette femme est mon épouse Un
jour je J'ai surprise dans les bras d'un esclave.-
Comme je me jetais sur eux, ils m'ont prévenu, m'ont
lie de cordes,
et ont continué à faire l'amour devant
mes propres yeux pour m'outrager davantage. Grâco
à Dieu, la chienne que voici m'a délié en coupant
les cordes avec ses dents. Alors,
j'ai tué l'esclave, et
depuis ce temps, je fouette chaque soir l'infidèle
épouse sans parvenir à lui faire me demander par-
don. ^
3-C
Une femme que son mari
surveillait très jalouse-
ment et qui n'en avait que plus envie de le tromper,
vit de sa fenêtre un jour passer dans la rue un jeune
marchand de haloua (bonbons) qui lui plut.
fît signe,
Comme la porte était fermée à clef elle lui
descendit et pratiqua dans la porte un trou juste assez
large pour qu'ils pussent faire l'amour à travers.
Or le marchand de haloua connaissait le mari, mais
ne savait pas que c'était là sa maison.
Il lui raconta
1 histoire. Le mari rit d'abord beaucoup de
celle-ci..
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