Page 138 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES




      Si Djeha revient à son arbre, charge le bois coupé
    sur le dos de son âne, et se prépare à rentrer chez lui.
    Mais en descendant     la côte, Tanima] commence une
    véritable pétarade... Djeha est fort inquiet et compte.
    Au dixième coup,    il tombe à terre, allongé, et s'écrie  :
      — Ça y est    ! je suis mort  !
      Et  il reste étendu sans bouger.
      Quelques instants après, des gens virent ce corps,
    le prirent par les épaules et par les jambes pour         le
    ramener au village.
      Sur la route, on rencontre une fondrière et l'on se
    demande par où passer.
       Alors Si Djeha ouvre les yeux, tend la main et mur-
    mure   :
      — Quand j'étais en vie je passais par ici...





       Nasr eddin Khodja perdit un jour son âne, et deman-
    dait à tout  le monde   si l'on ne l'avait pas vu.
       — Oui, lui dit quelqu'un. J'ai vu en effet ton âne,
    l'autre jour.  Il est devenu cadi à Sivri Hissar...
       — Cela ne m'étonne point,        fit  le Khodja  à  cette
    nouvelle. Quand     je parlais,  je remarquais que mon
    âne tendait toujours     ses oreilles de mon côté    !  Il  a
    profité de ma     science.





       Deux   haschichins (mangeurs       de  haschich)    som-
     nolent. L'un d'eux se réveille, réveille son ami et lui
     dit  :
       — Sais-tu ce que je viens de rêver ?
       « Je possédais un bœuf. Quelqu'un voulut me l'ache-
     ter et m'en offrit huit dijhems. Je refusai disant que
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