Page 142 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





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       — Que      souhaites-tu   devenir  ?  demande-t-on      à
     quelqu'un.
        — Je voudrais,    répond-il,  être quelqu'un dont     le
     nom commence par un        c  : caïd,  cadi, captan (capi-
     taine) ou carram (cocu). Ce sont les métiers les plus
     lucratifs.


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       Un jeune Arabe était domeslique chez des Français.
     La maîtresse de    la maison   était  fort  belle  et notre
     garçon   rendait   au  fond de son cœur justice à ses
     charmes, sans oser    le lui manifester.
       Il chercha un stratagème et demanda à J'un de ses
     camarades de venir un jour à       la maison   et de l'ap-
     peler  : Hossein (c'était son nom) Ahoa Tnaïn (le père
     aux deux).
       La femme entendit ce surnom bizarre et en demanda
    l'explication.  Il  fît mine de rougir et ne répondit pas.
    iLile insista.
       — Je suis, dit-il enfin, possesseur de deux zebs.
       — Quelle     merveille  !  Et peux-tu   faire  avec   les
    deux à la fois   .^
       — Oui, madame.
       — Alors, viens cette nuit dans ma chambre à cou-
    cher sans faire de bruit.
       Hossein fut exact au rendez-vous et     se mit à l'œu-
    vre.
       Dans l'émotion de son amour, la femme s'écria tout
    d'un coup   :
      — Bitnain, ya Hossein     ! Avec les deux, ô Hossein    !
    Avec les deux   !
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