Page 149 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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        HISTOIRES                             ARABES




                                   y^C


          Les Marocains se moquent souvent des Algériens et
       disent qu'ils sont très ig^norants en arabe littéraire et
       en droit coranique.
          Dans une ville de l'Oranais, raconte-t-on à Fès, des
       étrangers de passage vinrent se plaindre au cadi que
        le muezzin faisait tout de travers  1 appel à la prière.
          Ils entrèrent chez le cadi et lui dirent, selon l'usage,
        dès qu'ils  le virent  :
          — Salam aleikoum      : Que le salut soit sur vous.
          Alors   le cadi ouvrit un livre, chercha un      certain
        temps et finit par trouver la formule adéquate     :
          — Aleikoum Salam      : Sur vous soit le salut.




          Un homme se disait prophète.
                                         lui demanda
          — Quels miracles fais-tu ?                    le Sultan.
          — Je   lis dans les cœurs.
          — Que    lis-tu dans  le mien ?
          — Tu penses que je suis un imposteur.
          — C'est vrai   ; mais je ne t'en ferai pas moins met-
       tre en prison.
          Au bout d'un mois, le Sultan     fît sortir l'homme de
       son cachot, et lui demanda      s'il avait eu de nouvelles
       révélations.
          — >"on, Seigneur, déclara-t-il   ; car les Anges n'en-
       trent pas dans les prisons.




          Deux élèves d'un msid vieianent au maître en criant
       et  pleurant.
          — Ahmed m'a mordu          l'oreille,  dit  l'un.
          — Ce n'est pas vrai, monsieur.      Il s'est mordu   lui-
       même.
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