Page 152 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





        tous en hurlant et me jettent leurs planches à écrire
        à  la  tête. En ce cas, moi je me mets à jouer de        la
        flûte  et à battre du tambour     :  les gens du quartier
        arrivent et me délivrent de cette marmaille.

                                   3->C



          Si Djeha avait loué une maison et n'arrivait pas à
        payer les termes échus. D'autre part,     il faisait toutes
        les nuits un grand vacarme.
          — Que     fais-tu donc    ici  la  nuit ?  lui demanda
        enfin le propriétaire, qui habitait à côté.
          — J'élève des serpents     et je  les entraîne pour   les
        vendre aux Aïssaouas, dit Djeha.
          — Comment      !  s'écria  le propriétaire  suffoqué. Tu
        élèves  des  serpents dans ma     maison   ! Déguerpis   à
        l'instant même. Je   te fais i^râce du loyer non payé.
          C'est ce que voulait Djeha...

                                   3-C



          Le  calife Mehdi,   s'étant égaré   à  la  chasse,  entra
        dans la cabane d'un bûcheron qui lui donna à manger
        du pain   et du fromage    et  à boire du vin de dattes
        (nahid, non alcoolisé).
          — Sais-tu qui je suis ?    fît  le calife, quand  il se fut
        un peu restauré... Je suis un officier du calife.
          A   ces  mots,  le  bûcheron    s'empressa   davantage,
        témoigna tout son respect à son hôte et lui versa une
        nouvelle coupe.
          — Sais-tu qui je     suis ?  dit  alors  le  calife.  Je ne
        t'ai pas  dit tout à  fait vrai  tout  à  l'heure.  Je  suis
        le général en chef des armées de l'émir des croyants.
          De plus en plus pénétré de respect et ému,        le bû-.
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