Page 157 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                            ARABES









         Si Jeha voyageait avec une dizaine de compagnons.
      L'heure venue de déjeuner, on s'assit au bord de         la
      route pour manger,     et l'on tira les pains des besaces.
        — Je ne puis manger un pain à moi tout seul, dé-
      clara Si Jeha. Que chacun de vous prenne donc un
      pain pour sa part et m'en donne la moitié... Je m'en
      contenterai...

                                 3-C


        Le même Si Jeha vit un jour un roumi qui man-
      geait de la viande, bien qu'on fût en carême. Si Jeha
      s'assit à ses  côtés,  et mangea avec lui.
        — Comment      ! lui dit le chrétien, tu manges de     la
      viande d'un animal qui n'a pas       été égorgé   rituelle-
      ment.
        — Ne    te tourmente pas pour moi, répliqua notre
      homme. Tu     fais bien  gras en carême.     Moi,  je  suis
      parmi   les musulmans    ce que tu    es parmi   les chré-
      tiens.

                                 3-C


        Un homme très pauvre pécha un jour un poisson
     qui le regarda d'une façon     si émouvante que, pris de
     pitié,  il  le rejeta à l'eau. Quelques instants après,  le
     poisson revint à la surface de 4a rivière, tenant dans
     sa gueule une pierre précieuse,     et lui dit  :
        — Je veux te récompenser de ta générosité        ! Voici
     une pierre magique     :  si tu l'avales tu comprendras le
     langage   des animaux.     Mais  garde-toi de   révéler  ce
     secret à personne  ; sinon tu mourrais à l'instant même.
        Quelque temps     après,  cet homme     entendit deux
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