Page 161 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA

HISTOIRES ARABES

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Un homme de Fès, qui venait d'acheter une tête de
mouton toute cuite, voulut aller la manger à la cam-
pagne. Il sortit par Bab el Hamra et s'assif au pied
d'un olivier.
Mais un pique-assiette survient et s'installe à côté
de lui pour partager le repas. Alors notre homme, pour
se débarrasser de l'indiscret, regarde la tête du mou-
ton et s'écrie :
— Diable ! ce boucher m'a vendu une tête borgne I
Je vais aller la lui rendre.
Et s'éloignant, il alla manger tout seul un peu plus
loin.

3-C

Un homme se disputa un jour avec sa femme :
c'était à qui devrait fermer la porte il convint avec
;
elle que cela incomberait à celui des deux qui
parlerait le premier.
Un mendiant vint alors frapper à la porte. Le mari
et la femme restent muets.
N'entendant pas de réponse, le mendiant entre dans
la maison, voit le repas, se met à le manger sous
les yeux des époux qui n'ouvrent toujours pas la
bouche.
Puis il s'en va, après avoir attaché, par dérision,
un os au cou de l'homme muet.
Arrive alors un chien qui, voyant l'os, saute dessus
et tire.
L'homme est obligé de le suivre et sort. Alors la
femme lui crie :
— Ferme la porte derrière toi
!
— C'est toi qui as parlé la première, s'écrie-t-il
alors.
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