Page 158 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
corbeaux qui parlaient entre eux et comprit leur lan-
gage, ce qui lui permit de trouver un trésor caché
que gardaient ces corbeaux.
Devenu riche, il se maria et fit du commerce.
Un jour qu'il se trouvait avec sa femme dans leur
basse-cour, il entendit le coq qui parlait d'amour à
une poule. Cela le fit rire.
— Te moques- tu de moi ? s'écria alors sa femme
qui ne comprenait pas de quoi il s'agissait.
— Non pas, certes.
— Alors, pourquoi ris-tu ? Je veux le savoir.
— Je ne puis te le dire. C'est un secret redoutable.
Si je parlais, je mourrais.
— Et bien ! tu mourras. Mais je veux que tu m'ex-
pliques cela.
— Si tu y tiens absolument, je te le dirai tout à
l'heure, finit de guerre lasse par lui dire le mari.
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Mais alors celui-ci entendit le coq qui disait à la
poule :
— Notre maître est un imbécile de se laisser ainsi
mener par sa femme. Si j'étais à sa place, je prendrais
un bon bâton et je taperais sur l'indiscrète.
Notre homme, trouvant bon ce conseil imprévu et
opportun, le suivit si bien que l'épouse fut guérie de
sa curiosité I
3-C
La mère de Joha se rendit un jour à la forêt pour
faire du bois, mais au lieu de travailler, elle s'étendit
sur le sol et allongea ses jambes, posant ses pieds
l'un sur l'autre.
Son fils l'aperçut dans cette position. Au retour, elle
lui dit :
— Mon fils, je ne puis plus marcher nu-pieds. Cela
m'épuise. Donne-moi des babouches.
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