Page 150 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES




                                  3-C


         On confia un jour à     oi» rieux muezzin une jeune
       fille, en lui recommandant de     la bien garder.
         Quelque temps après, faisant l'appel à la prière,      il
       ajouta à la formule habituelle    :
         —   ... Et la confiance est perdue.
         — Que cela signifie-t-il ? lui demanda-t-on.
         — On m'a, dit-il, confié un-e jeune     fille en m'assu-
       rant qu'elle  était vierge...,  et ce n'était pas vrai...

                                  3-C



         On amena devant ub         Soiltan une femme      qui  se
       prétendait prophétesse.
         — Sidna Mohammed         (sur  lui  les bénédictions  les
       plus choisies et les prières !)  a dit qu'il était  le der-
       nier des prophètes et qu'il n'y en aurait plus d'autre
       après lui, dit le Sultan.
         —   Il n'a pas dit   qu'il n'y aurait plus de prophé-

       tesse,  riposta-t-elle.

                                  3-^C


         Si Djeha    le Kabyle se rendit un jour au marché
       pour vendre les morceaux d'un vieux bœuf décharné.
       Personne n'en voulut.
          Une bande de chiens viennent à passer.      Ils flairent
       les quartiers de viande.
         — Vous voulez     les acheter ? dit Djeha.
          Les chiens grognèrent.    Si Djeha prit cela pour un
       acquiescement et poursuivit    :
          — C'est vingt-cinq mithqals le tout.
          Les chiens grognèrent encore,      il ajouta  :
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