Page 176 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
— Un voleur est entré dans ta maison par la porté
de la terrasse, annonce quelqu'un à Bahloul ; et il
est en train de la dévaliser.
— Rien à craindre, déclare Bahloul. Il ne pourra
s'en aller. J'ai la clef de la grande porte dans ma
poche. Il est pris au piège.
Le poète Abou Nowas avait dit du mal d'un grand
personnage qui en fut averti et s'en montra fort
courroucé.
Craignant son ressentiment ou regrettant les intem-
pérances de son langage, le poète alla lui demander
pardon.
— De quel front oses-tu te présenter devant moi ?
dit l'homme.
— Du front, répliqua Abou Nowas, avec lequel je
me présenterai devant Dieu, car mes pochés envers
lui sont plus grands que mes torts envers toi.
Un lettré (Jqih) voyageait avec un ânier (hammar)
comme guide.
Dans la conversation, il lui demanda s'il connais-
sait les mathématiques. L'ânier avoua que non.
— Comment le cuistre. Tu as vécu tant d'an-
! fit
nées et tu ne sais pas les mathématiques.
On arriva devant une rivière où il n'y avait ni pont
ni gué et qu'il fallait traverser à la nage.
— Sais-tu nager ? demanda l'ânier.
— Non hélas ! déclara le lettré.
— Comment î Tu as vécu tant d'années, et tu n'as
pas appris la nage ?
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