Page 177 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
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Un jour Abou Nowas vit un homme extrêmement
laid qui priait, demandant à Dieu pardon de ses
péchés et le suppliant de l'admettre au paradis.
— Pourquoi donc, mon cher, lui dit-il, veux-tu
priver l'enfer d'une pareille fî^re ?
— Quand mourras-tu ? demanda quelqu'un au
poète Abou Nowas.
— Pourquoi me poses-tu cette question ?
— C'est que j'ai une lettre à envoyer à feu mon
père.
— Mon cher, répliqua le poète, je ne passe pas par
l'enfer. Fais-la porter par un autre.
Un émir mécontent d'un de ses secrétaires l'ap-
pela : âne I
L'employé tourna alors ses regards de tous côtés,
d'un air étonné, comme s'il cherchait quelque chose.
— ^ Que cherches-tu donc P dit l'émir.
— L'âne, Sidi, l'âne que tu viens d'appeler, alors
qu'il n'y a ici que toi et moi.
Un homme alla consulter un chouaf (devin,
voyant, chiromancien) qui commença par lui de-
mander dix dirhems, puis lui déclara :
— Je vois quô tu as des ennuis de famille... Tu
n'es pas heureux en ménage.
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