Page 251 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
répondit qu'il reconnaissait comme des adultères
les quatre en question, dont l'un était de ses servi-
teurs. Il lui conseilla de divorcer et fît châtrer les
coupables.
J^C
Un Français demande à un marchand d'huile ma-
rocain ce qu'il vend.
— Zit (de l'huile), répond l'Arabe.
— Comment : Zut ! s'écrie le Français furieux.
Tu me dis : Zut I à moi ! Je vais t'apprendre à
m'injurier.
Et il menace de le battre^ et dans sa colère ren-
verse un pot de la devanture de la boutique.
— Ouili ! Ouili ! (0 mon malheur
' !) s'écrie alors le
marchand, en se lamentant.
— De \'huile,.. Tu vends de l'huile. Mais il fal-
lait le dire tout de suite. Pourquoi ne l'as-tu pas fait ?
dit alors le Français, calmé, qui s'est mépris une
deuxième fois sur le mot.
)^C
Un homme riche et avare ne mangeait que des
oignons et du pain sec. S'étant mari-é, il voulut sou-
mettre sa femme à ce régime ; mais la pauvre n'y
put tenir et le divorce s'imposa.
Il se inaria et divorça ainsi à plusieurs reprises.
Une jeune femme de la ville résolut de venger ses
sœurs et épousa le riche avare.
Elle lit mine d'être aussi sobre que lui et de se con-
tenter facilement du maigre dîner. Mais elle trouva
le trésor caché de son mari et s'en servit pour faire
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