Page 62 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA

HISTOIRES ARABES

— Sidi va prendre une nouvelle épouse. Il a déjà
donné la dot. Ne lui dis surtout pas que je t'ai avertie.
L'épouse commence à gémir. Alors l'esclave dé-
clare :
— J'ai trouvé un moyen de l'en empêcher. Il faut
faire un sortilège et pour cela lui couper trois poils
sous son menton à minuit, quand il dormira. Voici
un rasoir pour cela.
Puis il alla trouver son maître et lui dit :
— Sidi, sais-tu ce qui se trame contre toi ?
?...
— Lalla va t 'égorger cette nuit I
p...
— Si tu ne me crois pas, fais semblant de dormir,
et tu verras toi-même.
En effet, à minuit, le mari vit sa femme approcher
de sa gorge un rasoir. Sans lui laisser dire un mot,
il la tua.
Le nègre alla dire la chose au père de la femme
qui, furieux, vint et tua son gendre.
Puis le nègre alla dire au père de son maître que
le beau-père de ce dernier l'avait tuê ainsi que la
femme. L'homme, furieux, vint et tua le beau- père.
Alors le nègre alla trouver les frères de sa défunte
maîtresse et leur dit que le père de son maître avait
tué à la fois celui-ci, l'épouse de celui-ci et son beau-
père, leur père à eux...
Les frères arrivèrent et le tuèrent aussii..

3-C

Un poète avait fait une Kaçida en Thonnelir du vizir
Ibn^Malek. Il vantait sa générosité et déclarait dans
ses vers :
(( Ibn-'Malek ne refuse aucun bienfait. Si quelqu'un
-67-.