Page 67 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES




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        Un homme avait deux épouses, l'une vieille et l'au-
      tre jeune.
        Chacune avait sa nuit, ainsi qu'il est séant, car le
      Prophète   a dit qu'on ne doit     être polygame que     si
      l'on est assez juste pour ne pas donner à une femme
      une  tête d'épingle de plus qu'à      l'autre.
        Sa barbe commençait        à grisonner.
         La femme jeune, voyant €ela, lui arrachait les poils
      blancs, quand    il passait la nuit avec elle.
         Celle qui était vieille, agacée, lui arrachait les poils
      noirs, quand c'était son     tour.
         Il arriva un jour    oii notre homme n'eut plus de
      barbe du    tout.



         Deux voleurs rencontrent un jour Majoub qui mar-
      che devant son âne en le tenant par la bride.
         Saisissant l'occasion,  l'un des voleurs prend l'âne
      et se sauve avec, pour le vendre au marché, tandis que
       son compagnon passe      la bride à son cou    et marche
      derrière  le propriétaire de   la  bête.
         Un moment après, Majoub se retourne et voit un
       homme à    la place de son âne.
         — Que    se  passe-t-il  ?  s'écrie-t-il.
         — Ne t'étonne pas, mon frère, dit le voleur. Je suis
       un p-éc];ieur puni puis gracié par le ciel. J'avais blas-
       phémé. En punition de       ce péché. Dieu m'a changé
       en  âne.  J'ai expié longtemps     et supporté   bien  des
       fardeaux, des coups de bâton      et des fatigues. Enfin,
       Dieu a eu pitié de moi, estimant que l'expiation était
      suffisante,  et m'a redonné ma forme naturelle. Qu'il
       soit  exalté et remercié   !
         —   Il n'y a de force et de puissance qu'en Allah       !
       s'écria Majoub en levant les bras au ciel. Par Allah      !
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