Page 69 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES






       sée, puis monta au premier étage parler de l'affaire à
       sa  fille rougissante.
         — Comment appellerons-nous         l'enfant  ?  dit-elle.
         La jeune   fille proposa divers noms. Le père arriva
      sur ces entrefaites et en préconisa un autre. La tante
      intervint à son tour et déclara qu'il faudrait appeler
      le fils futur comme ceci et non comme cela. La fian-
      cée éventuelle essaya de mettre tout le monde d'accord
      en avançant un nouveau prénom.
         Pendant ce temps,     les dames attendaient toujours
      au rez-de-chaussée.    Il  n'y  avait plus de   thé,  et  les
      gâteaux avaient été mangés.
         La discussion   se prolongea tant que      les intermé-
      diaires, lasses d'attendre, prirent la porte et s'en allè-
      rent chercher    ailleurs.




         — Où est ta mère ? demande-t-on un jour à Joha.
         — Elle   est  allée  laver  le linge dans une maison
      voisine, et elle a loué une laveuse pour faire le sien.
         L'expression passa en proverbe.




         La mère de Joha avait Thabiâude de se lever quand
      elle entendait  le muezzin de     la mosquée voisine ap-
      peler à la prière de l'aube.
        Comme on n'était pas riche à la maison et qu'on
      manquait de couvertures, Joha dormait enveloppé dans
      le haïk de    sa mère. Quand     il  se  levait,  celle-ci  lui
      retirait le haïk pour s'en     revêtir,  et Joha  grelottait
      de froid.
         — C'est ce maudit muezzin,        se  dit-il,  qui  est  la
      cause de tout cela.    Il faut que je me débarrasse de
      lui.
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