Page 73 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
tectes du temps passé étaient bien grands pour arriver
au sommet d'une telle tour !
— Imbécile ! s'écria le troisième... Ils le construi-
saient par terre, et ils le redressaient ensuite.
— Mais non, reprit le premier, il y avait un puits,
et on l'a entouré d'un minaret.
Entre tous les habitants de l'Empire Fortuné, les
Marrakechis se distinguent, paraît-il, par leur amour
des jeunes garçons.
Un homme de cette nouvelle Sodome étant venu
à Fès, un grave bourgeois Fasi lui demanda si la vie
était chère là-bas.
— Oh î oui, dit l'homme. A Marrakech, mainte-
nant, une petite paire de fesses, grande comme un
citron, coûte bien cinquante centimes...
Un homme, raconte quelqu'un, répudia cinq fem-
mes en un jour.
— Comment put-il faire, demande- t-on, puisqu'un
musulman n'a droit qu'à quatre femmes légitimes ?
— Il rentra un jour chez lui de mauvaise humeur,
querella l'une de ses quatre épouses sous un prétexte
futile, et s'emporta au point diJ la répudier.
La seconde de ses femmes «lui reprochant -de se
mettre ainsi en colère, il s'écria :
— Toi aussi tu es répudiée !
•La troisième intervenant, il fit de même, et comme
la quatrième essayait de le calmer :
— Une fois, deux fois, trois fois, dit-il selon la for-
mule irrévocable, ye te répudie.
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