Page 77 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
auparavant, l'adressa au menuisier. Le jeune père alla
trouver celui-ci et lui iréclama le berceau.
— Reprends le dourb, dit l'ouvrier. ]\Ioi, je naime
pas la besogne pressée.
Jolia acheta un jour un morceau de viande de trois
livres et demanda à sa femme de le faire cuire.
La femme, en son absence, le mangea avec un ami
et déclara quand Joha revint :
— Le chat Ta mangé.
Alors Joha mit le chat sur une balance, constata
qu'il pesait exactement trois livres.
— Coquine I s'écria-t-il. Si c'est le chat, oii est la
viande ? Si c'est la viande, où est le chat '?
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Si Taïeb, fonctionnaire du Makhzen et très u moder-
nisé », joue aux cartes avec des officiers de la rési-
dence et une Française, à bord du paquebot qui fait
le service de Casablanca à Marseille.
— Les jeux de hasard, interroge la Française, ne
sont-ils point interdits par la Sounna ?
— Sans doute, dit Si Taïeb, sans doute. Mais... si
je triche, ce n'est plus un jeu de hasard.
Joha épouse une fem.me qui, trois mois après, mit
au monde un garçon. Quand on célébra la fête du
septième jour, il fallut donner un nom à l'enfant.
Chacun donna son avis. La mère voulait l'appeler
Mohammed en souvenir du Prophète (sur lui les prié-
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