Page 81 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





        — J'avais un esclave, dit un autre concurrent, dont
     la chemise était couverte de poux si gros que l'homme
     l'avant étendue au     soleil,  les poux  la transportèrent
     à une lieue de là.
        ^*- Cela ne m'étonne jjas, dit le sultan.
        — J'ai vu chez un pêcheur de Salé, dit un autre,
     un poisson dressé à balayer la maison, à faire la cui-
     sine et à laver   le linge.  ïl savait par cœur plusieurs
     sourates du Coran.
        — J'ai vu,    dit un  autre, une tortue de mer qui
     avait avalé six navires.   Elle engloutit aussi celui où
     je naviguais. Nous habitâmes dans son ventre. Nous
     y fîmes du feu et nous coupions pour manger sa chair
     morceau par morceau. Cela dura dix ans.
        Mais  le sultaui écoutait toutes ces histoires d'un air
     d'-daigiieux,  déclarait  les connaître  et n'accordait  la
     récompense à personne.
        — Moi,    dit enfin quelqu'un,    j'ai trouvé dans    les
     papiers de feu mon père que tu lui avais emprunté et
     dois encore dix mille dinars d'or.
        — Voilà un mensonge       ! dit alors le sultan.
        Et  il  fit compter au malin la récompense promise.





        En Arabe de la campagne, invité à dîner chez des
     bourgeois   de  Fès, mangeait un chevreau avec         avi-
     dité ï
        — Tu    le manges avec colère, observa quelqu'un.
     Sa mère t'aurait-elle donné des coups de cornes       ? Ou
      bien existe-t-il quelque rivalité entre  ta famille  et  la
     sienne   a
        — Baraka AUali oiifik,    dit  le fellah. Tu as bien de
     la compassion pour      lui.  Sa mère   aurait-elle  été  ta
     nourrice   ?
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