Page 76 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA

HISTOIRES ARABES

Ceux-ci vinrent trouver leur fille, l'admonestèrent
vivement et la supplièrent de leur expliquer au moins
les raisons de ces étranges refus.
— Figurez-vous ! leur dit-elle alors en rougissant,
le mari que vous venez de me donner a des vices
extraordinaires. Figurez-vous ! le cochon voulait me
faire cela par devant !
C'est ainsi que notre homme put jouir, quand toujt
se fut éclairci, d'un fort inattendu pucelage.

3--C

Un jeune enfant qui couche dans la même chambrt
que ses parents est réveillé au milieu de la nuit par
des bruits étranges, des froissements de couvertures,
des soupirs étouffés, des grincements de matelas...
— Qu'est-ce que tu fais donc, papa ? interroge
l'enfant.
— Je te fabrique «n petit frère, mon garçon, dit
le père.
— Oh ! Oh
• ! papa ! papa. Je voudrais bien la ffiir»
moi-même.

Le temps compte peu en Orient.
Les artisans Fasis ne sont jamais pressés.
Un homme commanda un jour un berceau pour son
bébé et donna comme arrhes un douro.
— Reviens dans huit jours, avait dit le menuisier.
Mais dix jours, quinze jours, un mois après, le
berceau n'était pas terminé.
Le bébé grandit, marcha, devint un jeune homme,
fut circoncis. Il demanda alors uil berceau à son
père qui, se souvenant de la commande faite vingt aïus
— SI —