Page 71 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





          Le rendez-vous fut pris pour     le lendemain.
          Alors,   Lokman,    mis   en demeure     de  s'exécuter,
        déclara  :
          — Je vais boire     la mer entière d'un seul coup
                                                                  ;
        mais  la mer seulement.     Il  faut auparavant,   ô  roi  I
        que tu empêches de     s'y jeter les fleuves qui l'alimen-
        tent.

                                    >-C


           Un  çoiifi, faux mystique,    se servait de son pieux
        habit surtout pour     recueillir d'amples aumônes.
           Quelqu'un lui demanda un jour par vénération de
        lui vendre son froc de laine blanche.
           — Si   le chasseur vend son     filet, répondit l'hypo-
        crite, avec quoi   pourra-t-il chasser   ?

                                    3-C


           Un singe, étant entré dans les cabinets oii de l'urine
         était répandue à terre, aperçut sa figure reflétée dans
        cette mare.
           — Ce beau miroir est pour cette belle figure, s'ccria-
         t-il tout  fier.
           Le mot    est passé en proverbe.

                                    >--€


           Un conteur,    après avoir distrait par ses    récits un
         pacha, reçut de celui-ci, en cadeau, vme bague sans
         chaton.
           Il remercia en disant     :
           —     Sidi  ! Qu'Allah te donne dans son paradis une
         chambre sans plafond.
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