Page 70 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
Il monta au minaret, tua le muezzin et jeta la tête
dans son puits.
Les fils du muezzin dénoncèrent le coupable et
firent faire par les gardes du pacha une perquisition
chez lui.
Mais la maligne mère de Joha avait eu le temps de
retirer du puits la tête de l'homme assassiné et de la
remplacer par celle d'un bélier.
Quand la police arriva, quelqu'un descendit dans
le puits et y trouva cette tête.
— fils du muezzin, cria-t-il d'en bas, est-ce que
la tête de votre père avait des cornes ?
Un ami de Jcha vient lui demander de lui prêter
son âne pour la journée.
— Mon âne n'est pas là, dit Joha.
A ce moment, l'on entend venir de l'écurie des
hi ! han ! sonores.
— Tu vois bien qu'il est là, dit l'ami.
— Comment ! s'écrie Joha. Quelle effronterie ! Tu
as plus confiance en mon âne qu'en moi...
Le sage Lokman présenta un jour une requête au
chah de Perse qui lui dit :
— Je te donnerai satisfaction si tu fais devant moi
un miracle.
— Serais-tu satisfait, ô roi du temps, dit-il, si je
buvais en une seule journée la mer entière ?
— Si tu le fais, je t'accorderai non seulement ce
que tu demandes, mais te ferai en outre un beau
cadeau.
-TB-