Page 72 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES




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      Ahmed se rend chez son ami Taïeb qui lui fait dire
   par son esclave qu'il n'est pas    là.
      Taïeb étant venu    le lendemain chez Ahmed,      celui-
   ci lui crie de l'intérieur de sa maison     :
      — Je n'y suis pas.
      — Impertinent     !  s'écrie  alors Taïeb. J'entends  la
   propre voix. Comment ne serais-tu pas chez toi ?
      — Plus impertinent encore toi-même       ! crie Ahmed.
   Comment     ! Tu ne t'en rapportes pas à moi, qui m'en
    suis rapporté à ton esclave...





      Un homme donna un coup de pied dans            le ventre
    d'une femme enceinte qui avorta. Le mari se plaignit
    au cadi qui déclara   :
      — Le coupable doit être puni, puisqu'il a causé la
    mort d'un musulman.       Il doit réparer le tort qu'il a
    fait. Qu'il soit enfermé avec la femme jusqu'à ce que
    celle-ci redevienne dans l'état où elle était.
      Le mari préféra renoncer à sa plainte.




      Les Djebala, montagnards du Nord-Marocain, sont
    fameux pour leur naîvété.
      Troâ^ DJeb'ala, vfenus   à Fès pour    la première   fois
    de leur vie et entrés par la por<fe de Bou Jloud, admi-
    rèrent fort le haut minaret de la Bcm-Anania.
      — Comment, dit l'un d'eux, a-t-on pu le faire pas-
    ser par  la porte de Bou-Jloud ?
      — Tu es un sot, dit le second. On l'a construit sur
    pladfe. Mais,  j;ar Allah (qu'il soit exalta    I^s archi-
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