Page 68 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
P. 68

HISTOIRES                             ARABES





    mon frère   ; excuse-moi de    t'avoir quelquefois  traité
    sans beaucoup de respect. Je ne pouvais savoir... Mais
    maintenant que Dieu      t'a pardonné, va    et ne pèche
   plus.
      Et  il  laisse aller  le voleur.
      Comme    il  a besoin d'un autre âne,    il  se rend au
   marché pour en acheter un. Et voici qu'il y retrouve
    le sien que  le second voleur avait mis en vente.
      —      merveille  !  s'écrie Majoub.
      Et s'approchant de l'âne,    il lui dit à Toreille  :
      — Coquin     ! Te   voilà  encore transformé en     âne
    pour tes péchés.   Il n'y  a pas une heure que je      t'ai
    laissé partir en homme et tu as déjà recommencé à
    blasphémer. Voici quelques coups de bâton que           tu
    n'as pas volés  !




      Quelqu'un prit rendez-vous avec un voisin pour lui
    louer une chambre.
      Quand    il  vint  le lendemain   chez   le  propriétaire
    de la maison,   il le trouva sur un jeune garçon.
      — Où est la chambre        ? demanda-t-il en affectant
    de ne rien voir.
      — Impossible, mon cher, impossible. Nous n'avons
    plus de place. Tu vois bien que nous sommes obligés
    de nous mettre    les uns sur   les autres pour pouvoir
    tenir.



      Les neggafa, femmes qui arrangent         les mariages,
    vinrent une fois dans une maison demander la jeune
    fille pour un homme qui les avait chargées de         cette
    commission.
      Tout heureuse,    la mère reçut fort bien    les dames,
    leur  fit servir le thé dans une pièce du rez-de-chaus-
   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73