Page 27 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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généraux d’armée. Le vizir obéit. Le
              sultan coucha avec elle ; et le
              lendemain, en la lui remettant entre
              les mains pour la faire mourir, il lui
              commanda de lui en chercher une autre
              pour la nuit suivante. Quelque
              répugnance qu’eût le vizir à exécuter
              de semblables ordres, comme il devait
              au sultan son maître une obéissance
              aveugle, il était obligé de s’y
              soumettre. Il lui mena donc la fille
              d’un officier subalterne, qu’on fit
              aussi mourir le lendemain. Après celle-
              là, ce fut la fille d’un bourgeois de
              la ca-pitale ; et enfin, chaque jour
              c’était une fille mariée et une femme
              morte.
               Le bruit de cette inhumanité sans
              exemple causa une consternation
              générale dans la ville. On n’y
              entendait que des cris et des
              lamentations : ici c’était un père en
              pleurs qui se désespérait de la perte
              de sa fille ; et là c’étaient de
              tendres mères, qui, craignant pour les
              leurs la même destinée, faisaient par
              avance retentir l’air de leurs
              gémissements. Ainsi, au lieu des
              louanges et des bénédictions que le
              sultan s’était attirées jusqu’alors,
              tous ses sujets ne faisaient plus que
              des imprécations contre lui.
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